
21 % de taux d’ouverture en plus entre 19h et 22h : la donnée percute, dérange, invite à revoir ses routines. Alors que la majorité des entreprises s’en tiennent aux plages horaires classiques, la réalité des destinataires, elle, a déjà basculé. Les usages changent, mais l’audace de tester, elle, tarde à suivre.
L’écart entre ce que font les professionnels et les réflexes des destinataires saute aux yeux. Pourquoi continuer à s’accrocher aux créneaux de la journée quand les chiffres, eux, racontent une autre histoire ? Pour celles et ceux qui veulent sortir du lot, il s’agit de repenser la façon d’envoyer ses messages. La réussite ne se joue pas à l’instinct, mais sur des choix précis : qui cibler, quand, comment personnaliser. Rien n’est laissé au hasard, chaque détail compte pour transformer un simple envoi en véritable point de contact.
Plan de l'article
Envoyer un mail le soir : mythe ou réelle opportunité d’engagement ?
Envoyer un mail le soir n’a plus rien d’inhabituel. Au contraire, dans le flot continu des notifications du jour, la soirée s’impose comme un créneau stratégique. À cette heure, la boîte de réception se vide peu à peu, et la charge mentale du bureau retombe. Le courrier électronique s’ouvre sur un coin d’écran, parfois entre deux activités, parfois en toute tranquillité. Les conditions changent, la disponibilité aussi.
Pourquoi miser sur un envoi en soirée ? Les chiffres sont sans appel : les taux d’ouverture grimpent de 21 % sur la tranche 19h-22h, dépassant largement la moyenne de la journée. Cet effet s’explique par une concurrence moindre dans la boîte de réception, et par un contexte plus apaisé pour consulter ses messages. Le taux de clics évolue également à la hausse : les utilisateurs prennent le temps de parcourir le contenu, d’aller plus loin.
Mais l’envoi tardif ne fait pas l’unanimité. Le droit à la déconnexion s’installe comme une norme, et certains voient dans ces emails nocturnes une incursion dans leur sphère privée. Les réactions fluctuent selon le secteur, le poste, les habitudes de chacun. Le bon moment ? Il varie selon la cible, l’intention, la nature du message.
Voici comment les usages se dessinent sur le terrain :
- Le mail du soir séduit les publics mobiles et connectés, moins ceux qui séparent strictement vie pro et perso.
- Les campagnes visant la conversion constatent des résultats différents selon la plage horaire : tout l’enjeu est de tester.
- Réconcilier performance et respect de la vie privée reste le fil rouge de toute démarche d’email marketing.
L’efficacité réelle ne se décrète pas. Il faut prendre le temps d’écouter, d’analyser les réactions, de réajuster le tir. L’engagement n’est jamais mécanique : il se construit sur des observations fines et des réponses adaptées.
Ce que révèlent les données sur l’efficacité des envois en soirée
L’envoi après 18h prend une place grandissante dans les stratégies. Les plateformes comme Mailchimp, Brevo ou ActiveCampaign le confirment : les emails expédiés entre 19h et 22h enregistrent en moyenne 21 % d’ouvertures supplémentaires par rapport aux horaires classiques. Sur certains secteurs, le taux de clics bondit même de 18 à 25 %. À ces heures-là, les destinataires sont moins pressés, souvent sur mobile, libérés des alertes du travail.
L’horaire ne fait pas tout. Les outils de marketing automation et la micro-segmentation s’appuient sur l’IA pour affiner la cible. La question de la délivrabilité reste centrale : SPF, DKIM, DMARC, réputation du domaine, chaque élément pèse dans la balance pour placer le message en haut de la pile, loin des spams. Les tests A/B sur le timing permettent de mesurer l’effet de chaque créneau.
Ces constats s’appuient sur des faits marquants :
- 21 % de taux d’ouverture en plus entre 19h et 22h
- Les campagnes du soir affichent des taux de clics supérieurs, entre 18 et 25 % selon les secteurs
- L’analyse comportementale affine le choix du créneau optimal, ajustant les envois en fonction du rythme des différents segments
La stratégie d’email marketing se construit désormais sur l’expérimentation et l’analyse. Les grands outils intégrés placent ces données au cœur de leur pilotage, incitant à tester et à ajuster en continu. L’objectif : tirer parti de chaque opportunité, optimiser chaque composant de la campagne.
À qui s’adresse l’envoi tardif : profils, secteurs et attentes spécifiques
Recevoir un email en soirée ne suscite pas la même réaction d’un destinataire à l’autre. En B2B, de nombreux professionnels consultent leur messagerie après la fin de la journée, rattrapant les urgences ou préparant le lendemain. Les décideurs, cadres, indépendants, apprécient souvent de lire un courrier électronique dans une boîte moins saturée, sans l’agitation habituelle.
Côté B2C, les usages changent aussi. Les consommateurs profitent du calme du soir pour parcourir leurs emails sur mobile, à leur rythme. Les campagnes d’emailing axées sur les ventes privées, les promotions ou les réservations de loisirs tirent profit de cette fenêtre, avec des taux d’ouverture et de clics renforcés. Le timing s’ajuste en fonction du secteur, du moment, du parcours client.
Voici comment la segmentation se matérialise concrètement :
- Tech et SaaS : dans le B2B, l’envoi le soir cible les profils techniques, souvent connectés après 20h.
- Retail et e-commerce : les particuliers repèrent le soir les promotions, nouveautés, ou attendent leurs confirmations d’achat.
- Services professionnels : indépendants, consultants, professions libérales réagissent mieux à un email reçu en dehors des heures de bureau.
Les fuseaux horaires, la saison ou encore le calendrier scolaire influent sur les résultats. Les solutions d’emailing tiennent compte de ces variables pour ajuster le jour et l’heure d’envoi selon la cible. Le secret : bien connaître les habitudes de consultation de son public. Mobile ou desktop ? Soirée ou week-end ? À chaque segment, ses pics et ses creux d’engagement.
Conseils pratiques pour maximiser l’impact de vos emails envoyés le soir
Avant de lancer une campagne nocturne, quelques fondamentaux font la différence :
Affinez la segmentation : chaque message mérite une cible choisie avec soin. Une segmentation pointue, c’est un taux d’ouverture qui décolle et des conversions qui suivent. L’analyse comportementale sert ici de boussole : adaptez le contenu à l’activité réelle de vos destinataires. Des outils comme Bloomreach ou Humanlinker aident à aller plus loin que la simple donnée démographique.
Misez sur la personnalisation : objet, pré-header, première ligne : tout compte. Un objet court et direct, une promesse claire, attire l’œil dans une boîte de réception apaisée. Des recommandations ciblées, des offres adaptées, un rappel personnalisé : voilà ce qui fait cliquer.
Réglez le timing : testez différentes plages entre 19h et 22h, le moment idéal varie selon votre audience. Des plateformes comme Brevo ou ActiveCampaign automatisent l’envoi en fonction du fuseau horaire ou de l’historique de lecture. Le test A/B reste un allié précieux pour affiner le créneau gagnant.
Pour ancrer vos efforts, gardez ces réflexes en tête :
- Inclure un CTA clair, qui invite sans détour à passer à l’action. La soirée, c’est aussi le moment où l’attention décroche vite.
- Prendre en compte le droit à la déconnexion : laissez à vos contacts la possibilité de choisir quand ils souhaitent recevoir vos messages.
- Anticiper les temps forts du calendrier marketing pour optimiser la pertinence de vos envois.
Impossible de négliger la délivrabilité : configurer soigneusement SPF, DKIM et DMARC reste le meilleur moyen d’atterrir dans la boîte de réception, même à une heure tardive.
Envoyer un mail le soir, c’est choisir de défier les vieux réflexes pour coller aux vrais usages. À chaque message, la possibilité de surprendre, de toucher juste, d’ouvrir la porte à un nouveau dialogue. Le créneau du soir, longtemps négligé, s’impose désormais comme le terrain de jeu de celles et ceux qui osent réinventer leur communication. Qui, demain, osera franchir le pas ?






























